ILLUSIONS

A Cinecitta, sur les traces de Federico Fellini, on m’avait permis de rêver un moment dans son bureau, émouvant et ultime décor d’un Maître de l’Illusion.

Le Cinéma n’existerait pas sans décors, tantôt « naturel », tantôt « construit », ils s’entremêlent souvent pour mieux diffuser cette impression d’ailleurs et d’illusion.

Un décor est jugé d’autant plus réussi, qu’il ne se remarque pas. J’ai voulu explorer cette frontière entre le faux et le vrai et rendre hommage à ceux qui ont conçu et fabriqué ces chefs d’œuvre de l’éphémère.

Entretenus ou abandonnés, on les sent en attente du jour, où, modifiés, reconstruits, travestis, ils vont revivre pour de nouveaux projets, tels une ville antique, détruite et reconstruite sur ses propres ruines.