Pourquoi « bâcher » sa voiture ? Serait-ce une forme d’intimité que l’on voudrait soustraire à l’espace public dans lequel elle est exposée ?
Depuis des années, au gré de mes voyages, je m’arrête quelques instants pour photographier ces voitures habillées de mystère.
Voiler, bâcher, c’est abriter, protéger, c’est aussi cacher et rester maître de l’objet tout en laissant apparaître quelques indices. A Lisbonne quelqu’un a dessiné sur la bâche un volant et le contour d’un pare-brise. A Tanger on habille les rétroviseurs de la camionnette comme les oreilles de Mickey en hiver.
A Tokyo, une voiture sommeille au milieu de plantes en pots.
A Paris, dans un parking, une bâche de couleur beige, légère comme une robe de couturier souligne une forme superbe. Au ras du sol on devine une rondeur chromée ; brillante comme le bijou d’une femme qui se dissimule pour mieux faire rêver.
Exposition Du 16 juillet au 15 Aout 2017
La Galerie de Las Chicas
52 rue Kacem Guennoun, Kasbah,Tanger